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Nous avons décidé d'interroger une diététicienne pour avoir le point de vue d'un professionnel.

 

 

Élèves : Que pensez vous du sucre et des édulcorants en général ?

Patricia Larcher : Les édulcorants de synthèses comme l'aspartame sont assimilés par le corps de manière particulière. Les effets secondaires sont très nombreux, ils vont de simples ballonnements et troubles de la digestion à des risques cancérigènes mais les avis sur les effets secondaires diffèrent. Les effets se manifestent dans la durée : ce n'est pas la quantité ingérée qui importe mais la régularité, dans le temps certains édulcorants peuvent devenir nocifs.

 

Élèves : Les édulcorants peuvent-ils être responsables d'une alimentation plus sucrée ? Et donc résulter à des dangers sur l’organisme ?

Patricia Larcher : La consommation d'édulcorants non caloriques a souvent pour conséquence l'augmentation de l'envie, voir du besoin du goût sucré. Les consommateurs, trompés par cet apport non calorique en ingèrent donc d'autant plus. Or, plus l'on mange sucré plus on a envie de manger sucré. C'est le goût sucré lui même qui est addictif et non le sucre. L'utilisation de ces édulcorants augmente donc souvent la dépendance au goût sucré,  qui peut donc être considéré comme drogue. Cette addiction peut ensuite mener à la consommation de sucres responsables de maladies telles que le diabète ou encore l'obésité.

La stévia, qui a un goût de réglisse est constituée de molécules semblables à celle-ci. La réglisse possède des propriétés qui augmentent la tension, la stévia pourrait donc également représenter un danger pour les personnes souffrant d'hypertension artérielle. C'est pourquoi je déconseille à ces patients la stévia (*).

 

Élèves : Pensez vous que la stévia et/ou l'aspartame puissent un jour remplacer le saccharose ?

Patricia Larcher : Selon moi, ces deux substituts ne doivent pas remplacer le sucre. Cependant ils présentent des avantages car ils ont un pouvoir sucrant largement supérieur à celui du sucre de table, il suffit donc de très peu pour satisfaire ses papilles. Le fait qu'ils n'aient aucun apport calorique peut être vue comme avantage aussi bien qu'inconvénient comme nous l'avons évoqué tout à l'heure. Néanmoins ils présentent aussi des désagréments, la stévia possède un goût anisé que les gens n'apprécient pas forcément, et l'aspartame peut aggraver les troubles digestifs. Je ne sais pas si l'on peut s'attendre à ce que le sucre soit un jour remplacé. La consommation varie d'un individu à l'autre, selon son métabolisme (sa glycémie par exemple).

 

Élèves : Si un sportif consomme une boisson « light », sera-t-il donc moins endurant ?

Patricia Larcher : Oui en effet, la stévia tout comme l'aspartame n'apportent aucunes calories. Ils ne fournissent donc pas de glucides à l'organisme, contrairement au saccharose.

 

Élèves : Quelle est la DJA pour l'aspartame ?

Patricia Larcher : La DJA est très élevée, je ne connais pas les chiffres exactes. En France l'aspartame est considéré comme inoffensif, on trouve beaucoup d'études partagées à ce sujet. La stévia malgré son origine naturelle a une DJA bien moins élevée que l'aspartame.

 

Élèves : Existe t-il d'autres sucres naturels ?

Patricia Larcher : Oui il en existe beaucoup, par exemple le fructose, le glucose, le lactose, le miel. La stévia n'en fait pas partie car c'est une molécule totalement différente.

 

Élèves : Quels conseils donnez vous à vos patients par rapport au sucre ?

Patricia Larcher : Pour moi, la première chose à faire est de se déshabituer au goût sucré. Pour cela il faut en consommer modérément, et de moins en moins. Les besoins en glucides peuvent êtres comblés autrement car le sucre est présent dans chaque aliments. On peut ensuite éventuellement le remplacer par un autre édulcorant. Les personnes atteintes de diabète et qui doivent donc surveiller de près leur indice glycémique,  peuvent éventuellement utiliser des substituts naturels du saccharose pour réguler leur glycémie en plus d'un régime adapté.

 

Élèves : Quels substituts du sucre conseillez vous ?

Patricia Larcher : Je privilégie la stévia car c'est un substitut naturel, qui d'après moi est mieux assimilé par l'organisme, de plus il n'a pas d’incidence sur la glycémie. Cependant nous n'avons pas suffisamment de recul sur ce produit qui n'est légal en France que depuis trois ans. Pour les personnes ayant un problème de surpoids le plus important reste tout de même l'alimentation. Celle ci doit être équilibré et privilégier les légumes plutôt que les féculents.

L'ASPARTAME

ET LA STÉVIA

 

DEUX SUBSTITUTS DU SUCRE

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