Les conquistadors espagnols furent les premiers Européens à découvrir la stévia. Elle fut rapportée sur notre contient au XVIème siècle mais personne ne s'y interessa à l'époque.
C'est en 1899 que les Européens commencèrent
à s'y intéresser avec les travaux en Amérique
latine d'un naturaliste suisse, Moisés Santiago
Bertoni. En 1904, après avoir réalisé son étude
complète, il classe la plante dans le genre Stévia
qui compte actuellement 154 espèces.
Bertoni dédie cette nouvelle espèce à Olivio
Rebaudi, chimiste paraguayen qui avait été le
premier à étudier la plante.
C'est ainsi que l'on obtient le nom complet de la plante : Stévia rebaudiana Bertoni.
Durant la première moitié du XXème siècle, différentes études sur la stévia sont menés en France. En 1931, deux chimistes français, Bridel et Lavieille, isolent les molécules responsables du goût sucré de la stévia : les stéviosides et les rebaudiosides en sont les principales.
Dans les années 1970, les japonais réalisent des études intensives sur cette plante. Les chercheurs affirment que la stévia sera la principal agent sucrant naturel du futur. Le Japon se lancent donc dans la production industrielle du végétal. Par la suite, d'autre pays l’imitent.
Mais qu'en est-il d’aujourd’hui ?
La stévia rentre aujourd'hui dans la composition de nombreux produits agroalimentaires.
Les principaux pays producteurs de stévia sont le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, la Chine, la Corée, la Thaïlande, Taïwan, Israël ainsi que le Japon. Celui-ci, produit de la stévia depuis 1970, il est le pionnier de la production et de la commercialisation de la plante. En effet, deux tiers des japonnais en consomment. A échelle mondiale ce pays utilise 90 % des feuilles de stévia produites sur la planète.
De nos jours, la Chine, qui produit de la stévia depuis 1984 en est la principal producteur mondial.
Cependant, de nombreux pays ont refusé de vendre et de produire la stévia, du fait qu'elle ait été longtemps considérée comme toxique pour des raisons que nous verrons plus tard. Parallèlement, ces pays voulaient garder liée leur puissant lobby des industries sucrières et des producteurs d'édulcorants artificiels.
Par exemple,les États-Unis, avait considéré la stévia
comme inacceptable. Cependant, sous la pression
des consommateurs, ils ont fini par autoriser la
consommation de la plante comme complément
alimentaire et produit diététique. De plus,
Coca-Cola aurait l'intention de lancer une boisson
édulcorée à la stévia.
En Europe, la stévia est considérée comme un nouvel aliment et doit donc faire l'objet d'une autorisation de vente.
En France, depuis 2009, l'extrait de Stévia Rebaudiana, le rébaudioside A peut être utilisée comme édulcorant dans des conditions fixées par l’arrêté du 26 août 2009 ( Journal officiel du 6 septembre 2009).
La Stévia rebaudiana est originaire d'Amérique du Sud, plus précisément du nord-est du Paraguay.
Les plus anciens écrits à propos de la stévia remontent à l'époque des premiers peuples indigènes d'Amazonie.
Différentes tribus l'utilisaient pour sucrer leurs tisanes. Les indiens Guarani l'ont utilisé pendant des siècle pour adoucir leur maté ou encore en guise de plante médicinale. Ils avaient donné à la stéviade le nom de caâ-êhê, signifiant « plante sucrante ».